Diskussioun:Théo Kerg

Letzter Kommentar: viru(n) 12 Joer von Jwh in Abschnitt Dokumenter

Den Theo Kerg, eng Victime vun der Epuratioun? änneren

Déi hagiographesch Duerstellung vun der aktueller Wiki-Versioun (Doc. A), déi op der “offizieller Biographie” [1] vum Theo Kerg baséiert, ass einfach net kompatibel mat de Faiten, déi an den Dokumenter B an C beschriwwe ginn. --Jamcelsus (Diskussioun) 16:20, 7. Mäe. 2012 (UTC)Äntweren

Doc. A (Wikiversioun, 7.3.2012)

1943 gouf hien als Protest géint d'Besatzung seng Demissioun, huet zu Biwels en Haus kaaft, wou hien nieft der Molerei vun der Landwirtschaft wollt liewen. Am Juni 1944 ass en op Biwels geplënnert, wou hien am Duercherneen no der Liberatioun duerch d'Amerikaner den 10. September 1944 vun der Veianer Miliz verhaft gouf. Ouni Prozess souz den Théo Kerg am Ganze 15 Méint am Prisong, um Ufank zu Dikrech, dono am Stadgronn. Säin Haus an de gréissten Deel vu sengem Wierk goufen duerch de Krich zerstéiert. 1946 huet e ruinéierten Théo Kerg Lëtzebuerg verlooss. Hie wollt a Venezuela auswanderen, ass dunn awer zu Paräis hänke bliwwen, wou de Paul Éluard hie mat Optreeg iwwer Waasser gehalen huet a wou hie sech definitiv etabléiert.

Doc. B (Theo Kerg, l’Effronté. In: Rappel, Organe de la Ligue luxembourgeoise des prisonniers et déportés politiques, no 11, 4e année (mai 1950), S. 663).

Voilà où nous en sommes: un incivique notoire, le peintre Théo Kerg qui, il y a quelques années a quitté le Grand-Duché pour aller s'établir à Paris, engage auprès du Tribunal Civil de la Seine une action judiciaire contre notre membre Joseph-Emile Muller, attaché au Musée de l'État. Parce que lors du dernier Congrès International des Critiques d'Art à Paris, Joseph-Emile a donné à une dame, au sujet de Kerg, les renseignements qu'elle est venue lui demander, parce qu'il n'a pas caché à la dame (qui était la propriétaire ou la directrice de la Galerie Bellechasse où Kerg habite et expose) que ce dernier s'est gravement compromis au cours de la guerre en collaborant avec les nazis. Kerg se plaint d'avoir été injurié et diffamé; il estime qu'un «grave préjudice lui a été causé tant à l'égard de ses activités professionnelles que de son honneur (!) et il demande au Tribunal de «condamner, à titre de réparation, M. Muller à lui payer la somme de UN franc à titre de dommages intérêts».

C'est à peine croyable. Kerg aurait-il perdu la mémoire? Ne sait-il plus qu'il a été arrêté après la Libération et que le 14 décembre 1948 il a été condamné par le Tribunal d'Arrondissement de Luxembourg à un emprisonnement de dix mois pour attentat contre la sûreté extérieure de l'État? Ne se rappelle-t-il plus qu'en particulier le Tribunal lui a reproché d'avoir été un des premiers activistes de la VdB annexionniste, d'avoir été chef de district à la propagande nazie («Kreispropagandaleiter»), d'avoir porté l'uniforme blanc et noir aussi bien que l'uniforme jaune, d'avoir pris part à des parades nazies, d'avoir, en 1942, sollicité un poste politique responsable en se présentant comme «champion du national-socialisme» («Vorkämpfer des Nationalsozialismus»), d'avoir dénoncé son collègue, le professeur Alphonse Arend, l'actuel président des Amitiés Françaises, etc.? A-t-il oublié qu'il a été révoqué comme professeur de dessin et qu'il a perdu tout titre à un emploi dans un service public luxembourgeois? Il n'a rien oublié bien sûr. Mais son culot l'a déjà servi tant de fois, il a déjà désarmé tant de gens par son impudeur qu'il ne recule plus devant aucune effronterie.

Le premier tableau qu'il exposa à Paris, alors qu'il sortait à peine de prison, n'était-ce pas un «Hommage à Garcia Lorca»? C'est-à-dire n'a-t-il pas eu le front de rapprocher de son nom compromis et compromettant le nom pur du poète espagnol assassiné par ceux-là mêmes dont lui, Kerg, venait de servir avec empressement les complices?

Doc. C (Lech, P., 2006. Chronique de l’Association des professeurs de l'enseignement secondaire et supérieur. In: 100 ans. Chronique de l’APESS. Diekirch, Editions de l’APESS, S. 180, 182-184).

(…) Au mois de mars 1948, le président André-Paul Thibeau et le secrétaire Ernest Bisdorff adressèrent au nom de l'Association [des Professeurs] une requête à Nicolas Margue, ministre de l'Education nationale. Ils réclamaient la révocation de Kerg, collaborateur présumé, relâché sans jugement en 1946 et vivant depuis à l'étranger.(…)

… [le] comité de l'Association [des Professeurs] (…) revint à la charge le 3 mai 1948 en demandant au ministre de l'Education nationale où en était l'action judiciaire contre Kerg de laquelle dépendait la décision administrative de sa révocation. Si l'Association s'acharnait avec tant de rancœur contre ce professeur de dessin, c'est qu'on lui reprochait entre autres actes inciviques, en 1941, la dénonciation à la Gestapo de son collègue Alphonse Arend pour attitude anti-nazie, entraînant la destitution de ce professeur de français et sa déportation dans le Reich, allégation que l'inculpé a toujours niée. Esprit indépendant et indocile, artiste plutôt que pédagogue, Kerg avait été admis au stage pour le professorat de dessin en octobre 1933, mais cette autorisation lui avait été retirée en janvier 1934 par le ministre de l'Instruction publique Joseph Bech à cause de renseignements parvenus au gouvernement que «le stagiaire Théo Kerg se livre, tant sur le territoire du Grand-Duché qu'à l'étranger, à une active propagande d'idées subversives, incompatible avec les fonctions auxquelles il aspire.» La décision ministérielle ne spécifie pas la nature de la «propagande subversive» dont Kerg est accusé. En novembre 1936, après le bref épisode du gouvernement d'extrême-droite présidé par Pierre Prum et peu avant le référendum sur la loi muselière, Kerg est réadmis au stage, réussit son examen pratique en juin 1938 et est attaché comme aspirant-professeur de dessin, mais sans nomination définitive, à l'Ecole industrielle d'Esch-sur-Alzette. Est-ce qu'il fit preuve de trop de servilité vis-à-vis des nouveaux maîtres durant les premiers mois après le 10 mai 1940 pour obtenir enfin sa titularisation? Toujours est-il qu'il fut nommé par l'administration civile allemande «Zeichenprofessor und Kunstleiter an der Staatlichen Oberschule für Jungen in Esch-Alzig» à partir du 1er mars 1941. Peu après, il accéda au poste assez important du chef de propagande de la VdB du district d'Esch, le «Kreispropagandaleiter», ce qui lui permit, paradant dans l'uniforme jaune, d'exhiber «son activisme antiluxembourgeois». En novembre 1942, Kerg publia sous le titre Das schöne Luxemburg une collection de soixante lithographies de promenades à travers la ville et le pays de Luxembourg dont une partie aurait dû être présentée dans le cadre de l'Exposition de printemps 1942 des artistes du Gau Moselland, mais fut refusée suite aux objections d'Alphonse Foos, à cette date directeur de l'Oberschule für Jungen à Luxembourg, et de Harry Rabinger (1895-1966), professeur de dessin au même établissement, président respectivement membre du «Kunstkreis Luxemburg e. V.», l'ancienne GEDELIT. Est-ce que ce coup de poignard, asséné par des collègues jaloux du même bord, dégrisa l'esprit d'un homme momentanément égaré et refroidit ses ardeurs pour un tel régime totalitaire et arbitraire? En tout cas, Théo Kerg ne figura pas sur la liste des neuf enseignants luxembourgeois pro-allemands (en dehors de Kratzenberg, planant au-dessus de la mêlée des collaborateurs) que l'Oberschulrat Lippmann signala à la Gauleitung de Coblence après les agitations de la grève générale en septembre 1942 comme «luxemburgische Lehrkräfte an den höheren Schulen, die in den Unruhetagen Anfang September 1942 eine bewusst deutschfreundliche Haltung gezeigt haben». Cette liste énumérait quatre professeurs-docteurs et un répétiteur, anciens membres de l'Association, et un professeur de dessin, deux maîtres de chant et un maître de gymnastique. Le constat était, certes, honteux, mais constituait au fond un testimonium paupertatis, une preuve éclatante de l'échec de la germanisation nazie du corps professoral luxembourgeois par le Gauleiter Simon et son délégué Lippmann. À la fin de la guerre, en juin 1944, Kerg déménagea à Biwels, hameau près de Vianden, où il fut arrêté après la Libération par la milice et incarcéré à la prison de Diekirch jusqu'en 1946.

Il semble que les interventions du comité de l'Association des professeurs à son égard ne sont pas restées sans effet; car à peine quinze jours après leur protestation du 3 mai 1948, la commission de l'Epuration administrative prononça la sanction de la révocation contre lui, aggravée de la perte de tout titre éventuel à un emploi dans un service public luxembourgeois et de l'interdiction d'exercer une activité artistique au Grand-Duché pour une durée de vingt ans 201. Le 14 décembre 1948, il fut condamné à une peine de prison de dix mois par la juridiction pénale. À ce moment, il avait déjà quitté le pays. En septembre 1946, sans attendre les résultats de l'instruction judiciaire et de l'enquête administrative de l'Epuration, il s'était exilé à Paris où l'attendait une brillante carrière d'artiste-peintre de renommée internationale 202. Il décéda en 1993 à Chissay en Bourgogne et fut enterré au cimetière de Pétange dans le tombeau de sa famille.

Backgrounds: en Artikel vum Erio am Luxemburger Wort vum 26. Mäerz 1947--Fliedermaus (Diskussioun) 17:36, 7. Mäe. 2012 (UTC)Äntweren
Dat gehéiert effektiv alles an den Artikel verschafft an agebaut. Huet ee Loscht an Zäit? --Zinneke (Diskussioun) 22:53, 7. Mäe. 2012 (UTC)Äntweren

Dokumenter änneren

Moien a Merci fir déi interessant Dokumenter. Dobäi stelle sech lo méi Froen a Douten.

Doc. A) "Offiziell" ass jo net d'Biographie, mä d'Websäit betitelt, woubäi ech nach ni verstanen hunn firwat "offiziell" bei enger Websäit muss stoen. D'Bio ass jo detailléiert - dem Auteur, Fils vum Théo Kerg, bleift iwwerlooss wat fir Detailer hien dra sëtze wëll.

Doc. B) Op theokerg.com geet och Rieds vun där Geschicht mam Joseph-Emile Muller a se gëtt esou duergestallt: 1956 Paris : Madame Jéhanne Rajat, directrice de la Galerie Bellechasse, 266 Bvd St. Germain, écrit une lettre à Monsieur Robert ALS, Ambassadeur du Luxembourg en France, 33, Avenue Rapp, Paris 7e. Elle lui réclame assistance pour « un sujet du pays » qu’il représente en France. Ce sujet est Théo Kerg. « Depuis neuf ans, Théo Kerg, peintre de ma galerie, est victime d’une véritable cabale montée contre lui par M. JEM, attaché au musée de Luxembourg. En effet, ce dernier, se posant comme épurateur politique des artistes de son pays, poursuit d’une véritable haine le peintre cité, entrave continuellement son travail, agit délibérément dans le but de nuire et a nuit effectivement non seulement à l’artiste, mais aussi à mon commerce. » Suit une énumération de 13 faits détaillés.

Am Rappel steet "le tribunal lui a reproché" an da ginn d'Verbriechen opgezielt. Reproché! Do steet net "le tribunal l'a condamné" fir déi Verbriechen!

Mir wëssen also net firwat de Mann verurteelt gouf an nach manner wësse mir wat de Mann verbrach huet.

Et ass schwéier virstellbar datt een deen den A. Arend bei der Gestapo denoncéiert huet, soudatt den Arend ëmgesiddelt gouf, 1948 mat nëmmen 10 Méint Prisong ewech kënnt!! Am Tageblatt hunn ech mol schnell nogekuckt wat an där Zäit sou u Strofen ënner "Politische Prozesse" d'Reegel war. Hei d'Resultat just fir den Dezember 1948:

  • 1x Liewenslänglech
  • 1x 20 Joer
  • 1x 18 Joer
  • 2x 15 Joer
  • 1x 12 Joer
  • 1x 7 Joer
  • 1x 6 Joer
  • 4x 5 Joer
  • 2x 4 Joer
  • 3x 2,5 Joer
  • 1x 2 Joer
  • 1x 1,5 Joer
  • 1x 8 Méint
  • 1x 3 Méint

Prisong, Zuchthaus oder Zwangsaarbecht an an der Reegel nach eng Geldstrof an de Verloscht vun der Lëtzebuerger Nationalitéit. (D'Urteel Kerg fannen ech am Dezember 1948 net.)

An ee vun den éischten Aktiviste vun der VdB (de 15. Dezember 1940 mat der Nummer 8102 war hien och net esou éischt), ee Kreispropagandaleiter, mat den Nazien duerch Stroossen paradéiert an hannen um Enn och nach e Lëtzebuerger un d'Gestapo verroden - dee kritt 10 Méint??

Doc C) D'Chronik vun der APESS, iwwer 50 Joer duerno, ass do scho méi kritesch. Datt de Kerg dem Bech net d'"Gewähr" bitt schwätzt jo éischter fir, wéi géint hien.

Eng bewusst deutschfreundliche Haltung kritt hie vun den Nazie och net attestéiert.

Den deemolege Comitée vun der APESS krut sech awer duerchgesat sou datt dem Kerg zu Lëtzebuerg op éiweg Zäiten ee lukrative Proffejob verwiert ginn ass an hien och während 20 Joer zu Lëtzebuerg keng artistesch Aktivitéit (Molen, Zauberen, Jongléieren...) dierft ze exerzéieren.

Kuerz zum Pierre Grégoire am Wort 1947: Seng Sympathië fir d'Affer vum spuenesche Faschismus si mir nei. Hien bezeechent de Kerg als PG, also Parteigenosse, dat seet vill. Duerno ass jo och säin "Internationales Komitee zur wissenschaftlichen Erforschung der Ursachen und Folgen des Zweiten Weltkrieges" haaptsächlech duerch eng Sammlung vu Fälschungen international bekannt ginn.

Um Enn bleiwen also fir mech Froen:

Wat steet am Urteel vum 18.Dezember 1948?
Wat fir Patrioten ass de Kerg vrum Krich, a besonnescht während senger Zäit als Stagiaire, op d'Féiss getrëppelt, datt si en esou gehaasst hunn?
Wéi kënnt et datt sech em Ausland net um Kerg senger Vergangenheet gestéiert ginn ass?

--Jwh (Diskussioun) 01:55, 8. Mäe. 2012 (UTC)Äntweren

Théo Kerg änneren

L'empreinte de l'occupation allemande sur la vie de Théo Kerg (1909-1993) / Carlo Kerg

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