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Virbereedung vum Artikel Weltethos / Éthique planétaire op franséisch, deen duerno op fr.wikipedia.org geréckelt gëtt.

La couverture du livre "Projekt Weltethos" de Hans Küng montre la La Bille bleue.

L'éthique planétaire (en allemand: Weltethos) est la formulation d'une base de normes et de valeurs éthiques, provenant des grandes traditions religieuses, culturelles et partiellement philosophiques de l'histoire des hommes. Le concept d'une éthique planétaire a été adopté en 1993 par le parlement des religions du monde à Chicago. Le concept d'éthique planétaire remonte au théologien suisse Hans Küng. L'éthique planétaire veut être une réponse éthique à l'échelle planétaire aux défis d'un mode globalisé.

Principes

En fait, il faudrait traduire le terme allemand Weltethos par "principes de base d'un comportement à la mesure de la situation planétaire". Le but poursuivi n'est en effet pas idéologique: Le but poursuivi n’est pas tant d’offrir une telle théorie que de proposer des critères formels et pratiques communs à tous les humains permettant d'orienter l’action de tout être humain sur la planète, quelles que soient ses convictions religieuses, philosophiques ou politiques.

L’éthique planétaire n'est à confondre ni avec une éthique universelle de type substantiel, ni avec un groupe exclusif aux valeurs exclusives. La mise en commun et la collectivité sont les points essentiels de l'éthique planétaire. Hans Küng a réussi, dans un contexte de globalisation, de pluralisme de valeurs et de confrontation menaçante des cultures et des religions, a développer et à instaurer dès 1990 un projet d'éthique planétaire favorisant la collaboration et permettant des principes et des propositions pratiques en faveur d’une éthique globale et de paix entre les cultures du monde.

Il ne faut en aucun cas chercher à éliminer la confrontation et la rivalité entre des visions du monde ou entre idéologies, encore moins chercher une unité des religions dans une religion mondiale, mais au contraire, une unité dans la diversité. Il faut plutôt chercher à atténuer, par une solution pragmatique de problèmes urgents, les oppositions entre visions du monde, sans tenir compte des différence idéologique : cela pourrait à long terme établir des points communs, y compris justement un éthos commun. Le conflit des visions du monde ou des idéologies devrait être apaisé de cette façon. On pourrait donc résumer le concept en une universalité de la raison: il faut prêter attention à l'altérité de l'autre, comme à son caractère étranger, et qu'il faut avoir des égards même pour les ennemis. De plus, la violence ne doit en aucun cas être le moyen de régler un conflit avec autrui.

Sans compter que dans ce projet éthique, la communication sans aucune restriction est indispensable: le dialogue joue en effet un rôle prépondérant. Une réflexion méthodique et non compulsive sur la compréhension et le dialogue s'avère être un des principes moraux primordiaux de l'humanité. Ce projet s'adresse en effet à tous les citoyens et vise à créer une cohabitation pacifique, à abolir le fanatisme, la haine, la xénophobie que certains chefs religieux ont tendance à attiser. L'éthique planétaire a comme but de dénoncer toutes les abominations et de, par la suite , véhiculer une éthique primordiale pour contrer la détresse qui règne dans ce monde. Bien-sûr, cette éthique ne propose pas de solutions à tous les problèmes gigantesques de la planète; mais elle nous offre l'assise morale d'un meilleur ordre individuel et collectif: une éthique capable aussi de protéger les sociétés du chaos qui les menace.

Finalités

L'éthique planétaire

• permet à toute personne de s'orienter
• assure la cohésion de la société
• offre aux nations et aux communautés religieuses une base pour l'entente, la coopération et la paix.

Une communauté ne peut subsister que dans la mesure où elle dispose d'un ordre juridique stable: les divergences peuvent être résolues sans recours à la violence, les membres entretiennent entre eux un rapport de confiance, ceux qui assument une charge le font honnêtement et régulièrement, l'équilibre entre les divers intérêts est recherché. Pour qu'une communauté demeure soudée, il lui faut impérativement un consensus sur quelques règles élémentaires régissant la vie en commun.

Sans une orientation éthique de base, on ne dispose guère de moyens pour distinguer l'essentiel de l'accessoire. Dans le flot quotidien de l'information, les critères éthiques aident à discerner quand des opinions personnelles sont présentées comme des faits, des intérêts camouflés, des tendances exagérées et des faits déformés.

Déclaration pour une Éthique Planétaire

Le parlement des religions du monde a proclamé en 1993 à Chicago la déclaration pour une éthique planétaire. Tous les adeptes du projet déclarent qu'il n'y aura pas de nouvel ordre mondial sans une éthique planétaire. Hommes et femmes de diverses régions de cette planète expriment leur conviction commune:

• Tous, nous portons la responsabilité d'un meilleur ordre mondial.
• Il est absolument nécessaire que nous nous engagions au service des droits humains, de la liberté, de la justice, de la paix et de la sauvegarde de la planète.
• La diversité de nos traditions religieuses et culturelles ne saurait nous empêcher de nous dresser ensemble activement contre toute forme d'inhumanité.

De plus, les principes énoncés par les partisans de l'éthique planétaire s'appliquent pour tous les êtres humains qui sont animés d'une éthique, qu'elle soit basée sur une religion ou non. D'autres remèdes qui appartiennent à cette conception mondiale novatrice sont la confiance, la prière ou la méditation. Celles-ci pourrait éventuellement stimuler l'antique sagesse des religions qui saura baliser aussi les chemins de l'avenir. Par éthique planétaire, on n'entend donc pas une nouvelle idéologie ni une religion mondiale unitaire au-delà de toutes les religions existantes; moins encore la domination d'une religion sur une autre. Éthique planétaire signifie le consensus fondamental par rapport aux valeurs contraignantes, aux critères irrévocables et aux attitudes essentielles de la personne. Sans un tel consensus éthique radical, chaque communauté court tôt ou tard le risque du chaos ou de la dictature, et les individus sombrent dans le désespoir.

Déclaration universelle des responsabilités des personnes

Article 1:Toute personne indépendante de son sexe, de son origine ethnique, de son statut social, de sa conviction politique, de sa langue, de son âge, de sa nationalité ou de sa religion,est tenue de traiter toutes les autres personnes humainement.

Article 2: Nul ne doit cautionner un comportement inhumain, de quel genre que ce soit;bien plus toutes les personnes sont tenues d’œuvrer en faveur de la dignité et de l'estime de soi de tous les autres individus.

Article 3:Personne, nul groupe ou organisation, nul État, nulle armée ou police n'est par delà le bien et le mal;tous dépendent de critères moraux. Chaque personne est tenue de favoriser en toute circonstance le bien et d'éviter le mal.

Article 4: Toute personne raisonnable et consciente doit assumer, dans un esprit de solidarité, sa responsabilité envers les individus et les groupes, familles et collectivités, races, nations et religions.

Article 5: Toute personne est tenue de respecter la vie. Nul n'a le droit de blesser, de torturer ou de tuer un autre être humain. Cela n'exclut pas le droit des individus et des collectivités à l'autodéfense légitime.

Article 12:Toute personne est tenue de parler et d'agir de bonne foi. Nul ne peut mentir, aussi élevée que soit sa position et influent son pouvoir. Le droit à la sphère privée et au caractère confidentiel des affaires personnelles et professionnelles doit être respecté.Nul n'est obligé en tout temps de dire à chacun toute la vérité.

Article 16:Tous les hommes et toutes les femmes sont des partenaires, tenus de faire preuve de respect et de compréhension mutuels. Nul ne doit soumettre une autre personne à l'exploitation ou à la dépendance sexuelle. Au contraire, chacun des partenaires sexuels doit veiller au bien-être de l'autre.

Une exigence fondamentale : que toute personne humaine soit traitée humainement

"Face à tout comportement inhumain, nos convictions religieuses et éthiques exigent que toute personne soit traitée humainement" Sans considération d’âge, de sexe, de race, de couleur de peau, d'aptitude physique ou mentale, de langue, de religion, d'orientation politique, d'origine nationale ou sociale toute personne humaine possède une dignité inaliénable et inviolable. Tous sont donc tenus, les individus comme les États, de respecter et de protéger cette dignité. Tout être humain a le droit à la vie, à l'intégrité corporelle et au libre épanouissement de sa personne, tant qu'il ne lèse pas les droits d'autrui. C'est pourquoi les jeunes doivent apprendre en famille et à l'école que la violence ou l'usurpation des droits fondamentaux de l'homme ne peuvent être des moyens bénéfiques et utiles afin de résoudre des conflits ou des situations délicates.

Personne n'a le droit de torturer physiquement ou psychiquement, de blesser, a fortiori de tuer un autre humain. Personne n'a le droit de voler ou d'attenter, de quelque manière que ce soit, à la propriété d'une personne ou d'une collectivité.

"La dignité de l'homme est intangible. C'est le devoir de tout pouvoir politique de la respecter et de la protéger".

" Tous les hommes sont nés libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent vivre en frères".

L’éclaircissement du "mouvement éthique"

De nombreux personnages mythiques de l'histoire et de la littérature ont influencé positivement la création d'une éthique planétaire en lançant un appel à la fraternité, à la solidarité et particulièrement, à l'humanité. L'emblématique écrivain et philosophe Voltaire fonde le grand principe universel du droit naturel dans lequel il souligne déjà le principe d'une éthique profonde et collective en disant "Ne fais pas ce ce que tu ne voudrais pas qu'on te fît". Il impose donc une doctrine qui s'adapte parfaitement à l'idéal d'une éthique planétaire. Voltaire tire de cette doctrine la ligne directrice de sa morale qui d'ailleurs, résulte très proche de celle des partisans d'une éthique planétaire: la tâche de l'homme est de prendre en main sa destinée, d'améliorer sa condition, d'assurer, d'embellir sa vie par une bonne "police" des sociétés. De même, le célèbre philosophe des Lumières, Emmanuel Kant cite lui aussi: "Agis toujours de telle façon que tu traites l'humanité dans ta personne aussi bien que dans la personne de tout autre, toujours comme une fin, jamais simplement comme un moyen!"Partant de ce fait, Henry Dunant, le fondateur de la Croix-Rouge, mentionne dans un de ses récits: "A une époque où l'on parle tant de progrès et de civilisation et du moment que, hélas, les guerres ne sauraient toujours être évitées, n'est-il pas urgent, d'insister pour que soit trouvé un chemin qui permette, dans un esprit de vraie humanité et de civilisation, d'en adoucir un peu les horreurs? En définitive, l'engagement humanitaire servait à cette époque d'outil de propagation des valeurs morales nécessaires pour former un concept d'éthique universelle. En effet, pour des philosophes comme Aristote et Kant, l'éthique a pour but de définir ce qui doit être.

Mais c'est au cours du XXe siècle que débutent les véritables revendications humanitaires qui ont d'ailleurs favorisé la création de la Fondation Éthique planétaire. Des hommes mémorables comme Albert Schweitzer, Martin Luther King ou Nelson Mandela ont introduit les notions de "respect de la vie" en se dévouant totalement au service d'autres hommes. Ces figures exemplaires ont expliqué dans leurs discours et leurs récits que c'est dans notre conscience d'une commune humanité que nous sommes fidèles à nous-mêmes et capables d'être créateurs. Si nous sommes inhumains, nous sommes infidèles à nous-mêmes et donc livrés à tous les égarements.

"L'idée d'humanité, peu importe qu'elle revête une forme religieuse ou humaniste, implique la conscience d'une responsabilité globale".

"Tout être humain, homme ou femme, noir ou blanc, riche ou pauvre, jeune ou vieux, doit être traité humainement, et non de façon inhumaine ou bestiale. "

Cette exigence est fondée sur ce que constitue réellement l'élément commun à tout être humain, à savoir le fait d'être humain; c'est en même temps l'inaliénable dignité humaine qui lui est inhérente, intrinsèque et fonde du même coups les droits humains.

Règle d'or

Comme règle d'or, on sous-entend un ancien principe universel de l'éthique appliquée qui s'intéresse plus particulièrement à des applications pratiques tels que le déontologisme:

"Traite les autres comme tu veux être traité par les autres "ou "Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse". Exprimé de façon positive, cela signifie : Agis à l'égard des autres comme tu souhaites qu'on agisse à ton égard! Cela devrait être la norme irrévocable et absolue dans tous les domaines de la vie, pour les familles et les collectivités, les ethnies, nations et religions. Cela accentue le fait que les égoïsmes, individuels ou collectifs, les préjugés, le racisme, le nationalisme, voire, le sexisme sont à exclure dans cette "règle d'or" afin de promouvoir l'authenticité humaine, c-a-d. l'évolution des individus. La Règle d'or est, en en fait, une précision du principe d'humanité, encore plus fondamentale qu'ont revendiqué de tous temps les grands humanistes comme Kant, Mandela, passant également par d'autres "richesses humaines" comme Voltaire, Henri Dunant et Thomas Mann .

La présence de cette "règle d'or" résulte du fait qu'elle manifeste au sein de chaque peuple, chaque culture, chaque religion de la tolérance, du respect, et même de l'estime pour les autres peuples, cultures ou religions. Culturelles, ethniques ou religieuses, les minorités ont droit à la protection et au soutien. Ce principe contient des critères très concrets auxquels nous devons rester fidèles. Il en découle quatre très anciennes lignes directrices qui se retrouvent dans la plupart des religions.

Quatre directives irrévocables

1. L'engagement en faveur d'une culture de la non-violence et du respect de la vie qui consiste à abolir les régimes qui imposent un "climat de terreur" ; en de nombreuses régions, c'est encore la terreur "d'en haut" qui règne; des dictateurs agressent leur propre peuple. Ils exercent une autorité forcée et non-naturelle à partir de laquelle ils pourront répandre la violence institutionnalisée.
2. L'engagement en faveur d'une culture de la solidarité et d'un ordre économique juste; selon le Parlement des religions du monde, l'éthique planétaire apporte une solidarité mutuelle qui mène au travail dans la fidélité. De plus, elle apaise progressivement les inégalités sociales en améliorant le sort des milliards de pauvres sur la planète; elle restructure l'économie mondiale dans le sens de plus de justice. Toutefois, pour indispensable qu'ils soient, les projets d'aide ponctuelle et la bienfaisance des individus isolés ne peuvent suffire. Il faut la participation de tous les États et l'autorité des organisations internationales pour bâtir des institutions économiques justes.
3. L'engagement en faveur d'une culture de la tolérance et d'une vie véridique: cette "loi" consiste à cultiver la vérité, respectivement, la loyauté, dans toutes nos relations au lieu de vivre dans la malhonnêteté, la ruse ou l'opportunisme. Celle-ci permet également de cultiver un respect mutuel, de valoriser le sens de la modestie afin d'aboutir à un équilibre raisonnable des intérêts, au lieu du souci exclusif du pouvoir illimité et de la compétition acharnée. Parallèlement, ce critère fondamental dénonce, voire, stigmatise, le fanatisme et les superstitions; l'humanité doit au contraire agir de bonne foi.

C'est pourquoi les jeunes doivent apprendre en famille et à l'école comment penser, parler et agir vrai.

1. L'engagement en faveur d'une culture de l'égalité des droits et du partenariat entre les sexes qui se caractérise par la lucidité : il ne peut y avoir d'humanité authentique sans une vie commune respectueuse des partenaires. Les jeunes doivent ainsi apprendre la fonction de la sexualité assez tôt afin de ne pas exploiter leur partenaire respectif; c'est au contraire l'amour, la sagesse, le partenariat et la fiabilité qui doivent l'inspirer. On en revient toujours à la même base: chaque individu a besoin d'attention mutuelle, de tolérance, d'une disposition à la réconciliation, d'amour au lieu de toutes les formes de désir de possession, d'exploitation professionnelle, voire, même, sexuelle. Personne n'a le droit de réduire l'autre au rôle de simple instrument au service de sa sexualité, de l'engager ou de le maintenir dans une situation de dépendance sexuelle.La relation entre l'homme et la femme ne sera donc pas caractérisée par la mise sous tutelle.

L'égalité des droits est mentionnée car dans ces injonctions, aucun peuple, aucun État , aucune race, aucune religion n'a le droit de discriminer, de "nettoyer", d'exiler ou de liquider une minorité qui pense ou croit autrement; les divergences, comme expliqué auparavant, constituent une force universelle car c'est uniquement ainsi qu'on pourra créer une culture de la non-violence. En outre, cette directive déclare qu'inversement, personne n'a le droit de gérer ses biens sans égard pour les besoins de la société et de la planète.

La règle d'or dans les grandes religions

On retrouve cette règle dans les religions d'origine indienne ou chinoise des éléments proclamés comme commandements divins dans les textes de la Bible hébraïque, du Nouveau Testament et dans ceux du Coran, donc dans des cultures d'origine sémitique. Tout cela est évoqué sur les six tableaux des religions que l'on appelle communément les grandes religions du monde, en raison de leur impact pratique et de leur diffusion universelle. Ces différenciations et caractéristiques sont censées faire ressortir clairement les normes éthiques fondamentales communes qui sous-entendent ces religions. Ce trait apparaît avec le plus de netteté dans le panneau de la Règle d'or.

Les six premiers panneaux montrent:

• des portraits des grandes figures fondatrices: Shiva, Confucius, le Bouddha, Moïse, Jésus et Muhammad(représenté par son nom calligraphié car son image ne doit pas être représentée);
• des textes sacrés en rapport avec l'éthique des différentes religions;
• un texte personnel caractérisant l'essence de la religion concernée;
• un petit glossaire accompagné d'une orientation chronologique;
• des images évoquant l'univers des différentes religions, avec des portraits de représentants et représentantes de l'époque moderne;

Voici les éloquences et moralités des religions mondialement reconnus et donc relativement dominantes:

1. Hindouisme: On ne devrait pas se conduire envers autrui d'une manière qui, appliquée à nous, nous serait désagréable. C'est là l'essence de la morale.
2. Jaïnisme:Indifférent envers les choses mondaines, l'homme devrait évoluer et traiter toutes les créatures du monde de la manière dont il souhaiterait être traité lui-même.
3. Religion chinoise: Ce que tu ne souhaites pas pour toi, ne l'inflige pas non plus aux autres!
4. Bouddhisme: Un état qui n'est ni agréable ni plaisant pour moi, ne doit pas l'être davantage pour autrui. Un état qui n'est pour moi ni agréable ni plaisant, comment puis-je songer à l'imposer aux autres.
5. Judaïsme: Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse.
6. Christianisme: Ainsi tout ce que vous désirez que les autres fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux.
7. Islam: Nul d'entre vous n'est un croyant tant qu'il ne souhaite pas pour son frère ce qu'il souhaite pour lui-même.

La nécessité d'un changement de consciences

Dans nombre de questions controversées (bioéthique, étique sexuelle, éthique des sciences ou des médias, éthique économique ou politique), un consensus universel est difficile à réaliser. Pourtant, dans l'esprit des principes, des caractéristiques et des lignes fondatrices de l'éthique planétaire énoncées auparavant, des solutions adaptées sont à découvrir. Cependant, dans de nombreux domaines, l'instauration d'une nouvelle conscience de la responsabilité éthique s'avère indispensable. Toute l'histoire en témoigne:notre Terre ne peut être transformée à moins qu'intervienne un changement des consciences, au plan des personnes comme de la société.

De nombreux changements se sont avérés fructueux au cours de ces dernières décennies, notamment au niveau de la paix, de l'économie et, particulièrement, de l'écologie. Effectivement, on essaie de protéger les écosystèmes afin de préserver la biodiversité, mais cela est encore loin d'être acquis. Une évolution semblable devrait aussi s'opérer dans le domaine de l'éthique et des valeurs.

Pour cela, il faudrait tout d'abord multiplier les professions (médecins, scientifiques ,économistes, journalistes, politiciens...) qui soient prêtes à se donner des codes éthiques, proposant des directives concrètes pour les questions cruciales qui se posent dans leurs domaines respectifs. Par conséquent, les partisans d'une union religieuse enjoignent les diverses communautés de croyants de formuler leur éthique spécifique: ce que chaque tradition peut dire à propos du sens de la vie et de la mort, de la souffrance et du pardon, sur le dévouement désintéressé ou le renoncement nécessaire, sur la compassion et la joie.

Tout cela contribuera à approfondir et à préciser l'éthique planétaire déjà visible. La réflexion, les consciences individuelles et collectives et la pensée positive ont donc un effet stimulant sur le développement de l'éthique planétaire. Les adeptes du concept soulignent que sans accepter des risques et sans consentir à des sacrifices, un changement radical et fondamental de la situation actuelle et des valeurs morales encore récentes ne sera jamais obtenu.

C'est en somme pourquoi ils s'engagent en faveur d'une éthique planétaire commune, d'une meilleure compréhension réciproque, de styles de vie favorisant la paix sociale et internationale et respectueux de la nature et de notre société!

La réconciliation nous permettra peut-être, quel que soit le chemin qui nous y conduira, de découvrir une nouvelle éthique globale, et de l'établir. Une éthique globale pour les institutions de la société, pour les chefs comme pour la base, suppose une espérance, un désir de la paix, de justice, de partenariat et de vérité : ces quatre piliers d'un système d'éthique pour le monde pourraient entraîner avec eux, comme nouvelle réponse au cercle diabolique de la haine permanente, un processus de réconciliation et d'apaisement moral.

Que nous allions vers un combat entre civilisations ou, au contraire, vers une solidarité humaine plus vaste, cela dépend vraiment de chacun de nous. Les conséquences de notre décision ne sont ni préétablies ni inévitables;et c'est précisément pour cela que chacun doit prendre sa décision lui-même et assumer sa responsabilité. La réconciliation est donc sans aucun doute la forme la plus haute du dialogue.

"Nous invitons tous les hommes et toutes les femmes, religieux ou non, à prendre le même engagement".

"Respectez-vous et aimez-vous les uns les autres!

Fondation Éthique Planétaire

La fondation éthique planétaire est une association multinationale et multiculturelle qui porte des similitudes avec l'éthologie morale. La fondation éthique planétaire doit sa création en 1995 au comte Karl Konrad von der Groebben qui, après avoir lu le livre de Hans Küng "Projet d'éthique planétaire", prit la décision d'investir une somme d'argent considérable afin de diffuser l'idée mondialement.

Il faut tout de même obtenir un accord sur le projet "Éthique planétaire" à l'aide du remède philosophique ; il faut s'ouvrir à une fondation rationnelle de l'éthique qui pourrait éventuellement fonctionner en pratique. Selon les mots du fondateur, la Fondation doit «montrer aux hommes qu'il existe des valeurs qui apportent plus de satisfactions que le bien-être matériel et qu'il y a une joie à s'investir dans des objectifs élevés".

La fondation est engagée dans trois domaines: le premier est la réalisation et promotion de la recherche interculturelle et interreligieuse qui consiste à publier et diffuser de multiples ouvrages scientifiques(livres, articles...) afin de mieux comprendre les diversités interculturelles et sans aucun doute, les interactions humaines. Le deuxième est l'engagement dans un travail de formation interculturelle et interreligieuse qui se définit par des activités formatrices et effectives: des conférences, des débats visant la diffusion des résultats des travaux de recherche, et en particulier de l'idée même d'une éthique commune à toute l'humanité .

L'objectif de ces conférences n'est pas de se restreindre et d ’abstenir sa pensée rationnelle mais au contraire, l'idée est de contribuer par tous les moyens possibles à l'évolution globale de notre société;que ça soit au niveau national ou international, l'essentiel est de propager son savoir dans les universités populaires, les académies, les écoles, les collèges, les groupements, les partis et les associations en tout genre. La diversification du genre humain résulte donc très significative dans cette institution. Ce "soubassement" repose également sur un troisième concept:la réalisation et le soutien des rencontres interculturelles et interreligieuses . Cela se réalise principalement en faisant recours à des initiatives dans le domaine social, politique et culturel, favorisant l'entente entre les peuples; par exemple: établir des mesures visant à développer la confiance entre différentes religions ou encore des rencontres entre représentants de différentes cultures et différentes religions . Tous ces aspects ont en commun la recherche d'un fondement éthique à la mondialisation.

Organisation , hiérarchie et collaboration

Différents personnages ont stimulé l'organisation depuis son existence. Évidemment, le mythique professeur Hans Küng qui fut président de l'association pendant de longues années et qui fait partie du conseil de la fondation de Tübingen, à Stuttgart et en Suisse .D'autres professeurs forment le conseil d'administration comme le professeur Karl-Josef Kuschel, le fondateur von der Groebben mais également Stephan Schlensog qui lui, occupe le poste de secrétaire général. Ceux -ci font des recherches permanentes en rapport avec la rencontre entre les cultures et entre les religions.D'autre part, il existe également une fondation"Éthique planétaire "en Suisse, dont la fondatrice est Martita Jöhr- Rohr , une

initiative en Autriche dont les représentants principaux sont Edith Riether et Bernward Brenninkmeijer , une autre en République Tchèque depuis 1999 et finalement aux Pays-Bas depuis 2000. Continuité et innovation: tels sont les termes qui permettent de caractériser les activités de la Fondation Éthique Planétaire en 2006. Les activités et programmes ayant déjà fait leurs preuves ont bénéficié d'un nouveau développement. De plus, de nouveaux contacts prometteurs dans plusieurs régions du globe ont été créés, et grâce à de nouveaux partenaires et collaborateurs ,d'autres domaines et d'autres thématiques sont apparus. Le présent rapport d'activité reflète l'une et l'autre: la continuité et l'innovation. Depuis sa création en 1995,l'activité de la Fondation s'est étendue dans différents domaines de la société.Elle suscite un vif intérêt, jusque dans les milieux de l'ONU.

Fondations Éthique Planétaire dans différents pays

Les Fondations Éthique Planétaire en Suisse, en Autriche et dans la République Tchèque ont, elles aussi, mené des activités, chacune ayant son accent propre, dans le travail de formation, dans le monde scolaire et dans la réflexion universitaire. En Suisse, la plupart des activités se sont déroulées dans la partie francophone du pays. Le lancement du concours scolaire axé vers l’Éthique Planétaire « Main dans la main » , le 30 août à Neuchâtel fut généreusement couvert par les médias. Le concours est accompagné par un jury représentatif de haut niveau et se terminera par la remise des prix à Lausanne le 23 mai 2007. Toutes ces activités, et d'autres relevant du travail de formation, furent coordonnées par le chargé d'affaires de la Fondation Éthique Planétaire suisse, Guido Baumann, qui mettra malheureusement fin à son activité en faveur de la Fondation, au cœur de l'été 2007, sur son propre désir: il a décidé de s'engager dans une nouvelle tâche en Thaïlande. Entre-temps, le secrétariat de la Fondation Éthique Planétaire Suisse a été transféré dans la Lassalle-Haus très connue par sa vocation interreligieuse à Bad Schönbrunn près de Zoug. L'Initiative Éthique Planétaire Autriche a organisé une nouvelle série de cours à l'université de Vienne du 9 octobre 2006 au 29 janvier 2007 grâce à l'engagement du professeur Erwin Bader. Quinze conférenciers, d'Autriche et d'ailleurs, furent invités à cette série de cours sur « L'éthique planétaire et la globalisation », qui connut un franc succès. Ce fut avant tout la Secrétaire générale, Edith Riether, qui prit une part active, grâce à son groupe de travail « Enseigner l'éthique », aux efforts visant à introduire un enseignement d'éthique dans les écoles autrichiennes. Institution indépendante de l'Initiative Éthique Planétaire, le « Forum d'Innsbruck » s'est donné pour tâche d'étudier scientifiquement le Projet Éthique Planétaire sous la direction du professeur d'histoire Helmut Reinalter. Il a organisé à Innsbruck un symposium « L’Éthique à l'âge de la mondialisation » (13 et 14 octobre) auquel participèrent entre autres Günther Gebhardt, le professeur Hermann Häring et le professeur Hans-Martin Schönherr-Mann. En République Tchèque, le fondateur et président de la Fondation Éthique Planétaire tchèque, l'ancien sénateur Karel Floss, a fêté cette année ses 80 ans. Il ne cesse de s'engager en faveur de l'idée de l’Éthique Planétaire, notamment dans des cercles politiques et universitaires. Il réussit à établir de nouveaux contacts avec des responsables du monde scolaire.

Le rôle du numérique dans la Fondation

Sollicité journellement par une moyenne – ascendante – de 2500 appels, le site internet est en passe de devenir l'instrument de communication le plus important de la Fondation (www.weltethos.org et serveur scolaire www.schule-weltethos.de). Le « internet shop » (magasin en ligne), grâce auquel un important éventail de matériel didactique, de médias et de livres peut être commandé sans peine, est lui aussi de plus en plus apprécié. En plus, l'envoi des livres se fait sans frais de port! En 2006, le site internet de la Fondation en langue française a été totalement renouvelé, largement étendu et amélioré sur le plan linguistique, avant tout par les soins de la Fondation Éthique Planétaire Suisse, le principal responsable étant Guido Baumann, qu'ont assisté Günther Gebhardt et Julia Willke. Les travaux entrepris en faveur du programme de formation interactif sur internet A Global Ethic Now ont aussi bien progressé. Sous la direction de Stephan Schlensog et expressément embauchée pour ce poste, Julia Willke travaille en qualité de collaboratrice du projet. Dès l'automne 2007 cette plateforme didactique, ordonnée aux thèmes des religions du monde, de l’Éthique Planétaire en politique et en économie et de la problématique des valeurs, devrait être accessible en anglais et en allemand.  

L’Éthique planétaire dans le travail de formation et à l'école

Les collaborateurs et collaboratrices réguliers et occasionnels de la Fondation ont été actifs lors d'une pluralité de manifestations formatrices en coopération avec les partenaires séculiers et religieux les plus divers et lors de formations continues d'enseignants. A côté de l'équipe de Tübingen( Stephan Schlensog, Günther Gebhardt et Markus Weingardt), ce sont avant tout Martin Bauschke , Walter Lange , professeur de religion au lycée(Castrop-Rauxel) ainsi que le professeur retraité Hermann Häring qui ont un sentiment particulier à l'idée d'une Éthique planétaire à l'occasion de la formation d'enseignantes et d'enseignants protestants de religion.

Par ailleurs, l’Éthique planétaire devient progressivement visualisée . Les instruments crées par la Fondation -livres, vidéos,CD-ROM, site internet, constituent une contribution pédagogique à cette mutation de la conscience;il en va de même pour l'exposition "Religions du monde-paix mondiale-éthique planétaire" Hans Küng, a d'ailleurs lui-même écrit plusieurs livres dont::"Projet d'éthique planétaire qui décrit précisément ses thèses d'une paix mondiale par la paix entre les religions et qui fut publié en octobre 1991 . Chacun sait que les normes éthiques ne tombent pas du ciel, quand bien même, dans tous temps et dans différentes religions, elles ont été et continent d'être énoncées sous l'autorité de révélations divines. Au cours de l'évolution humaine et à travers un processus socio-dynamique très complexe, normes et valeurs éthiques ont été élaborées par l'homme lui-même.

Sources

Hans Küng, L’éthique planétaire, d’un point de vue philosophique;http://www.vrijmetselaarsgilde.eu/Maconnieke%20Encyclopedie/FMAP~1/REFORM/indx_2fr.htm

https://www.weltethos.org/1-pdf/20-aktivitaeten/fra/activites_2006.pdf